L'écho de la rumeur du monde, Marc CARPENTIER
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Informations sur ce média
En ce début d’année 2019, nous accueillons à la Passerelle ainsi qu’à la Maison de l’Université, le peintre rouennais Marc Carpentier pour une exposition intitulée l’Écho de la rumeur du Monde.
Cela fait plusieurs années que Marc Carpentier et moi-même nous connaissons. Il y a trois ans, il me faisait remarquer que nous avions accueilli ici plusieurs de ses anciens élèves. Rien de désobligeant dans cette remarque mais plutôt l’expression d’une certaine fierté.
Il nous a donc semblé à Pascale Clermont et moi-même que l’heure était venue d’accueillir aujourd’hui sur et dans nos murs le professeur d’arts plastiques qui enseigne depuis 35 ans pour la ville de Mont Saint Aignan, et pour qui cette exposition étonnamment est la première à Mont Saint Aignan.
Son inspiration, Marc Carpentier la tire de son écoute attentive et assidue des nouvelles du monde qui lui parviennent par le truchement de la radio ou de la télévision. Et ce sont ces flashs qui, au sens propre, l’impressionnent.
Marc Carpentier peint comme un documentariste comme un globe trotter, mais un globe trotter assis. Il préfère dire de lui qu’il est un documentariste de l’intime, son voyage n’a rien d’exotique, c’est un voyage intérieur en écho au brouhaha perçu à travers son poste de radio. En tout cas, c’est sa manière à lui d’être un artiste, un témoin tout aussi attentif qu’indigné de son temps, de notre temps ou les clameurs des supporters de football se mêlent au fracas des bombes.
Son message est clair et univoque, il dénonce tout ce qui le choque, tout ce qui l’obsède tout ce qui le tourmente et en même temps, tout ce à quoi, blasés que nous sommes devenus, nous nous sommes simplement habitués, pétris dans notre benoîte apathie, notre torpeur bien pensante et notre quiétude bien nourrie.
Depuis quelques années, sa peinture est redevenue figurative même si par certains côtés elle n’en a pas fini avec l’abstraction avec laquelle il traite certains de ces tableaux. Elle a dorénavant besoin de s’ancrer avec un « a » et avec un « e » dans le réel vrombissant, celui des immeubles qui s’effondrent, des bombardements de villes et des cris de détresse.
Celui des guerres et des destructions avec leur lot d’horreurs, de malheurs de misères et d’injustices et pire que tout, celui de nos silences, de nos renoncements qu’ils soient complices ou consentants, résignés ou simplement égoïstes.
Sa peinture c’est son cri à lui … En écho à ceux à peine audibles des maltraités, des bombardés, des oubliés, des invisibles, des migrants, des animaux aussi, victimes sans voix et sans visage de la folie meurtrière et de la lâcheté destructrice des hommes.
Marc Carpentier nous donne donc à voir une peinture qui se veut bruyante, témoignage vibrant et sensible du chaos dans lequel notre monde est plongé.
Sa peinture est donc bien comme son titre nous le disait une forme donnée à l’écho de cette triste rumeur du monde.
Enfin, et pour obéir à cette petite phrase qu’il a souhaité inscrire sur le carton d’invitation, il convient à mon tour avant de le remercier et le féliciter de faire silence, oui silence …
Jean-François Brochec
Galerie La Passerelle
ESPE – Université de Rouen Normandie
10 janvier 2019